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NON à une lutte purement contre les symptômes qui pèse encore plus sur les revenus moyens
L'initiative populaire « Maximum 10 % du revenu pour les primes d'assurance-maladie (Initiative pour l'allègement des primes) » demande qu'à l'avenir, les assurés ne dépensent pas plus de 10 % de leur revenu disponible pour les primes d'assurance-maladie. La Confédération et les Cantons devraient prendre en charge les primes dépassant ce montant par le biais de la réduction des primes. Selon l'initiative, la Confédération devrait prendre en charge au moins deux tiers des coûts, les Cantons seulement un tiers. Pourtant, la réduction des primes est en premier lieu l'affaire des Cantons. Et ce pour une bonne raison, puisque les soins de santé sont organisés au niveau cantonal et que la planification hospitalière cantonale, par exemple, a une influence directe sur les coûts de la santé.
L'initiative n'apporterait toutefois aucune réponse à l'augmentation des coûts de la santé. Elle n'éliminerait aucune des véritables causes de l'explosion des coûts, qui sont structurelles et inhérentes au système de santé. Elle ne ferait que combattre les symptômes en plafonnant la charge des primes pour les assurés. En d'autres termes, la véritable explosion des coûts se poursuivrait.
Les coûts supplémentaires annuels de 3,5 à 5 milliards de francs ne peuvent pas être financés dans la situation actuelle par la Confédération qui, selon l'initiative, devrait en assumer les deux tiers. Les coûts supplémentaires seraient également répercutés, par le biais des impôts et des taxes, sur les personnes et les familles à revenus moyens qui souffrent également de l'explosion des primes, mais qui ne bénéficient pas de réductions de primes. Alors que les bas revenus profiteraient de l'initiative, la classe moyenne ne recevrait rien et subirait même une charge supplémentaire.
Mot d'ordre du PEV
NON à l'initiative sur la réduction des primes
Par 50 voix contre, 42 pour et 11 abstentions, les délégués du PEV Suisse ont décidé de dire NON à l'initiative pour la réduction des primes.
Les arguments contre cette initiative
- Le problème des coûts n'est pas résolu :
L'initiative n'est pas une réponse à l'augmentation des coûts de la santé. Elle ne supprime aucune des causes structurelles de l'explosion des coûts. Elle ne fait que combattre les symptômes.
- Des dépenses élevées pour la Confédération :
Les coûts supplémentaires de 3.5 à 5 milliards de francs par an ne peuvent pas être financés par la Confédération. Elle devrait à l'avenir prendre en charge les deux tiers des coûts, alors que ce sont les Cantons qui auraient une influence directe sur les coûts de la santé.
- Une charge supplémentaire pour les revenus moyens :
Alors que les bas revenus en profitent, les revenus moyens subissent une charge supplémentaire, bien qu'ils souffrent également de la charge des primes et ne bénéficient pas de réduction de primes.
- Un contre-projet ciblé existe :
Le contre-projet indirect du Parlement est plus ciblé. Il intervient là où il est réellement nécessaire d'agir et responsabilise davantage les Cantons.