Combler les lacunes des rentes, soulager les jeunes générations

Combler les lacunes des rentes en cas de temps partiel, d'emplois multiples et de bas salaires, soulager les jeunes générations

La prévoyance professionnelle, le 2e pilier, est doublement mise à l'épreuve sur le plan financier : l'espérance de vie des rentiers augmente et, dans le même temps, les rendements sur le marché des placements sont insuffisants.

La révision de la LPP soumise au vote en septembre vise à garantir le financement de la prévoyance professionnelle.

Elle doit maintenir le niveau des prestations et l'améliorer pour les personnes ayant des revenus plus faibles, travaillant auprès de plusieurs employeurs ou à temps partiel, souvent des femmes.

L'abaissement du taux de conversion de la partie obligatoire du salaire assuré réduit enfin la redistribution financière des jeunes vers les personnes âgées, qui est contraire au principe du système. Il rend ainsi la prévoyance professionnelle plus juste envers les différentes générations.

Mot d'ordre du PEV

OUI à la réforme de la prévoyance professionnelle (LPP)

Par 90 voix pour, 21 voix contre et 4 abstentions, l'Assemblée des délégués du PEV Suisse a décidé en mars 2024 de dire OUI à la réforme de la prévoyance professionnelle.

Les arguments en faveur de la réforme

Mieux assurer les travailleurs à temps partiel et les emplois multiples

Les personnes qui travaillent aujourd'hui à temps partiel ou qui ont plusieurs employeurs n'ont pratiquement aucune chance de se constituer une rente de vieillesse. Grâce à l'abaissement du seuil d'entrée et à l'adaptation de la déduction de coordination, davantage de personnes sont assurées (en particulier les femmes) et perçoivent une rente au moment de la retraite.

L'abaissement du taux de conversion réduit la redistribution des jeunes vers les personnes âgées

Le taux de conversion minimal actuel de 6.8% entraîne une forte redistribution des jeunes vers les aînés, ce qui n'est pas souhaitable dans le 2e pilier. La réduction à 6% est impérative en raison de l'augmentation de l'espérance de vie et des faibles rendements sur le marché des capitaux. Comme elle ne concerne que le taux de conversion minimal, 85% des actifs assurés ne sont pas concernés (chez eux, les taux de conversion ont été abaissés depuis longtemps !). Les rentes existantes ne sont pas non plus concernées.

Supplément de rente pour les plus de 50 ans

La baisse du taux de conversion entraîne une diminution des rentes mensuelles. Pour la génération de transition, cette réduction doit être compensée par un supplément de rente. Le supplément de rente est échelonné en fonction de l'âge et de l'avoir de prévoyance. Cela permet de garantir que ceux qui ont le plus besoin du supplément en profitent. 

Des taux de cotisation plus bas pour les plus de 50 ans

Les cotisations salariales pour les travailleurs de plus de 55 ans sont aujourd'hui très élevées (18%) et constituent un désavantage concurrentiel. Cela diminue leurs chances sur le marché du travail. Le lissage des cotisations salariales augmente les chances des plus de 50 ans sur le marché du travail.

 

Vers la campagne en faveur de la réforme